Lauréate de la Blogosphère TV5 Monde! Rien que ça! Madame De Xhavée nous a fait la surprise à Kate Millie et moi-même de nous faire participer indirectement à son succès tellement mérité. Son coup de coeur pour nos deux romans, ses mots savoureux et tendres à leur égard sonnent pour nous comme un cadeau délicat et sucré.
Chloé des Lys, recèle de talents. C'est maintenant une évidence. Le comité de lecture s'il est intransigeant sur la qualité de l'écrit est novateur et ouvert sur le genre. Pas de ligne éditoriale réductrice mais un fonctionnement au "coup de coeur". Voilà récompensée la véritable création littéraire, bien loin des "canons formatés" de l'édition spectacle. Ecrire, c'est être libre. Cette maison d'édition est en train de semer sur le monde littéraire des graines folles qui annoncent un printemps délicieux. Prémices "d'un véritable mouvement littéraire" comme le prédit Bob. Diversité, richesse, ouverture, vérité de l'écrit. Ces magnifiques trublions qui défient avec bonheur les lois des best-sellers rutilants, affichés, encencés, fardés, imposés, sont garants d'un respect du lecteur. Celui de le laisser libre de découvrir les mots qui vont le temps de quelques pages, le porter ailleurs. Vous, nous, devons leur dire par nos comportements et nos choix littéraires qu'ils ont notre soutien de lecteurs libres. Laurent Dumortier, géniteur de Chloé, à eu cette belle folie visionnaire. Des grappes d'auteurs en devenir et pleins d'espérances lui doivent à lui et son incroyable équipe, de pouvoir tous ensemble, et chacun à sa manière "un peu et simplement" exister. Allez picorer sur le site de l'éditeur, sur le webzine de Bob référencé ci-contre et bientôt, à compter du 7 février, sur Actu/Télé et ses émissions culturelles. Tentez, osez, découvrez, partagez...et lisez! lisez! LISEZ!
C'est par notre diversité, nos échanges, notre liberté de mots, notre créativité, notre envie de découvrir, notre curiosité que tous ensemble nous rendrons Chloé plus désirable encore. ALors encore merci Edmée pour ces lignes :
"Je n’ai pas beaucoup le temps de lire ici. En français, de plus, c’est un luxe, un plaisir que je savoure comme bon un verre de vin. Ou tiens, pourquoi pas, comme un toast à la moëlle, délice que j’adorais dans mon enfance, et je crois interdit en Europe. Ici, on peut encore en manger, et même si c’est une gourmandise bien périlleuse, je n’y ai pas renoncé.
Des livres en français, je n’en achète que lorsque je rentre en Europe, et encore, pas beaucoup à cause du poids – il faut aussi penser aux chocolats ! Ou alors, je commande chez Chloé des lys dont je découvre les autres auteurs après avoir apprécié leurs réparties sur le forum, lu leurs interviews sur la partie Who’s Who d’Actu, et constaté leur talent sur leurs blogs ou websites.
J’ai donc récemment « craqué » pour deux auteurs.
Jean-Pierre Meyer n’est pas un grand bavard sur le forum, mais ses interventions sont toujours savoureuses et discrètes. Bien sûr, ma curiosité s’est incendiée quand il a sobrement mentionné avoir acheté, lu et même aimé Les romanichels. Un coup de spot sur la vanité fait toujours plaisir. Aussi j’ai été fureter sur son blog et ai beaucoup aimé ce que j’y trouvais. De l’humour tendre, une observation chaleureuse, une belle écriture qui met le son et image sur les descriptions, parfois même les odeurs car Jean-Pierre aime bien manger, et il n’en fait pas un secret. J’ai donc acheté La plume de l’ange.
Et je suis tombée amoureuse d’Enzo, un amoureux improbable mais si vivant, si généreux et vrai qu’on n’a qu’un Enzo pour toute une vie, et que ça suffit pour se dire qu’on a été aimée. Je ne me suis pas identifiée avec Babou, trop jeune, imprudente, audacieuse et curieuse pour que ce soit possible, mais je courais derrière elle avec une grande envie de hurler casse-cou, tout en décidant qu’elle avait l’air de savoir ce qu’elle faisait, après tout. Et puis, Babou bondit dans les montagnes comme un cabri, et moi j’ai un vertige qui fait supposer que tous mes gènes ont toujours vécu sur le sol plat. Je n’ai aucune intention de forcer ma ligne génétique à s’élever ailleurs que sur des chemins bien balisés et pas trop caillouteux. Avec un joli garde-fou et des points de vue avec un ou deux bancs pour souffler un peu.
La mère de Babou est charmante et terre à terre, d’un de ces terre-à-terre qui appelle un chat un chat et balance les conventions aux ordures si elles gênent au bon sens. Une dame qui a un bon sens aigu et de la joie à revendre, qui connaît sa fille, et crie casse-cou de concert avec moi.
C’est un roman qui, contrairement à ce que semble annoncer son début avec ce style comédie bien enlevé, s’oriente vite vers quelque chose de bien plus profond et émouvant. L’amour tout simplement, pourrait-on dire. En savourant la noblesse qui rayonne dans ce "tout simplement". J’ai beaucoup aimé et l’ai lu d’une traite.
Le second roman, encore chaud de la presse, est celui de Kate Milie. Kate, depuis qu’elle a mis le nez dans le forum, c’est comme si on avait débouché le champagne. Des bulles de rires et de bonne humeur, des réparties qui font pchhhhht, une solide culture sur les sujets qu’elle aborde. Et tous ces magnifiques avatars art déco. Classe et gaieté.
Une belle époque, retenez ce titre. Kate arrive à utiliser un décor tout à fait actuel – l’internet – pour nous parler d’une belle époque translucide comme un vitrail, lumineuse et gaie. Les conversations sont fluides, soutenues par un langage soigné qui ondoie comme un ruban ou une mèche de cheveux au vent, en coup de fouet comme le style art déco. La curiosité du lecteur est accrochée tout de suite, titillée, trompée, ranimée tout au long du récit. Les surprises se succèdent, les questions se superposent, l’Histoire s’en mêle, ainsi que l’histoire de l’Art, le tout subtilement mêlé aux joies et inconnues des forums ou salons de discussion sur Internet.
Que l’on ne se laisse pas décourager par le point de départ très moderne que Kate Milie a choisi. On est loin de s’abîmer dans le monde des abréviations douteuses et d’une orthographe massacrée, que nenni ! Les personnages qui apparaissent dans ce salon de discussion et le forum le font avec grâce et même, une recherche de vocabulaire qui aurait mis Voltaire à l’aise. Et, habile metteur en scène, Kate leur donne tant de vie qu’ils semblent lui tirer leur révérence et agir pour leur propre compte. Pour notre plus grand plaisir. Voyez donc ici ce que Carine Laure-Desguin – dont le livre, presque prêt, est attendu avec impatience - , qui l’a lu avant moi, en dit avec ses mots et son éloquence !
Quand on a refermé l’ouvrage, les questions continuent de partir et revenir sur un air de valse viennoise. Et Klimt a gagné de nouveaux adeptes !